La couleur

Depuis toujours, l’homme s’exprime avec la couleur, dans toutes les époques et dans tous les endroits du monde. Elle est utilisée comme base de la créativité humaine et est employée de plus en plus facilement grâce au progrès technique comme les pigments synthétiques, l’imprimerie, la photographie, l’informatique ou encore le numérique.
Ainsi, la couleur est le résultat de la lumière qui éclaire les objets et de la façon dont ces derniers ont de l’absorber ou de la rejeter, ainsi que de ce qui est perçu par l’œil et des informations qui sont retransmises au cerveau.

Valeur et teinte

Les couleurs proviennent de l’interaction entre la lumière et la matière, les objets éclairés pouvant modifier la lumière reçue par absorption (substances qui absorbent des pigments ou des colorants), diffusion (quand la lumière est déviée dans plusieurs directions), réfraction (arc-en-ciel), interférences ou encore diffraction (exemple : bulles de savon, …).

Valeur :
La valeur est l’amplitude lumineuse qui définit la couleur. Il n’existe que deux valeurs : le blanc et le noir. Proche du noir, la valeur sera basse, le noir étant une valeur nulle correspondant à l’absence de lumière. Proche du blanc, la valeur sera haute.
Le blanc et le noir sont des valeurs et non des couleurs. La valeur est donc le degré de clarté d’une tonalité par rapport à une autre.

Le blanc et le noir :
On obtient le blanc par addition des couleurs primaires :  rouge, vert et bleu. On obtient le noir par soustraction des couleurs secondaires : cyan, magenta, jaune.

Teinte :
La teinte est la fréquence du spectre lumineux qui se décompose en un dégradé de couleurs allant du violet au rouge. On peut les retrouver dans la roue chromatique qui représente douze segments avec les couleurs primaires, secondaires et tertiaires ainsi que leurs teintes et nuances.

Enfin, on peut distinguer le ton (variations d’une même couleur) ou encore les nuances (mélange d’une teinte pure avec des teintes voisines).

Les couleurs primaires :
Ce sont le rouge, le vert et le bleu. Aucun mélange d’autres couleurs ne permet de les obtenir, alors qu’à l’inverse, leur mélange permet d’obtenir d’autres couleurs.

Les couleurs secondaires :
Ce sont les couleurs obtenues à partir d’un mélange de deux couleurs en proportions égales.

Les couleurs ternaires :
Ce sont les couleurs obtenues à partir du mélange de trois couleurs primaires en proportions non égales.

Les couleurs complémentaires :
Ce sont les couleurs opposées sur la roue chromatique. Exemple : vert et rouge.

Les couleurs saturées :
Ce sont les couleurs pures, sans mélange.

Les couleurs rabattues :
Ce sont les couleurs mélangées à du noir

Les couleurs rompues :
Ce sont les couleurs mélangées à leurs complémentaires.

Les couleurs dégradées :
Ce sont les couleurs obtenues  par ajut de blanc ou de noir pour foncer ou éclaircir. On obtient  le passage d’une couleur à une autre avec un endroit ou les deux se confondent.

La roue chromatique

La roue chromatique est basée sur une organisation logique permettant de voir la relation entre l’équilibre des couleurs.

Les significations des couleurs

Selon les pays, ou même les époques, la signification des couleurs peut être différente. Par exemple, le noir est souvent associé au deuil chez les occidentaux, tandis que le deuil est symbolisé par le blanc chez les asiatiques.

Blanc :
Il symbolise la pureté, l’innocence, la propreté, la virginité, le vide, la noblesse et la délicatesse.

Noir :
Il symbolise le respect, la tempérance, l’humilité, l’austérité, le chic, l’élégance, la tristesse, la mort.

Gris :
Il symbolise le désarroi, mais aussi le chic.

Rouge :
Il symbolise la joie, la chaleur, la passion, la sensualité, le désir, l’exubérance, la vitesse, le danger, le sang, la guerre, la destruction, la colère, la violence et l’agressivité.

Orange :
Il symbolise le feu, la chaleur, le soleil, la lumière et l’intimité.

Brun :
Il symbolise la terre, la force, la solidité, la dégradation, la boue.

Jaune :
Il symbolise le pouvoir, la sagesse, la richesse, la gaieté, et la jeunesse.

Doré :
Il symbolise la chaleur, l’énergie, la joie, la puissance, le soleil, la lumière, la trahison , la jalousie, l’orgueil, la renaissance printanière, l’éternité et la richesse.

Vert :
Il symbolise l’instabilité, mais aussi la chance, la fidélité, l’immaturité, la nature, et l’écologie.

Bleu :
Il symbolise le sacré, la fidélité, la chasteté, la loyauté, la justice, la paix, le calme, la sagesse, la vérité et la liberté.

Violet :
Il symbolise la connaissance, la religion, la magie, le sérieux ou encore la crainte et la mélancolie.

Les contrastes

Il existe sept contrastes de couleurs qui interagissent entre elles :

1- Contraste clair-obscur :
La lumière en premier plan est en opposition avec un fond sombre. Ainsi la profondeur du premier plan est mise en valeur. On retrouve notamment ce contraste dans les peintures du Caravage :

Exemple : Le Martyre de saint Matthieu, 1599-1600, Rome, chapelle Contarelli, San Luigi dei Francesi.

2- Contraste chaud-froid :
Ce sont les couleurs dites chaudes (rouge, orange, jaune…) qui s’opposent aux couleurs dites froides (bleu, violet, vert…). Les premières symbolisent le le soleil et le feu, tandis que les deuxièmes symbolisent le froid, et la glace.

Exemple : Saint-Georges Majeur au crépuscule, Claude Monet 1908, National Museum of  Wales, Cardiff Grande Bretagne. Venise au coucher du soleil.

3- Contraste successif :
C’est l’effet de regarder intensément un carré rouge, de fermer les yeux et enfin de regarder une feuille de papier blanc. Un carré vert apparaît. A l’inverse, si on fait la même expérience avec un carré vert, un carré rouge apparaît. Nos yeux créeront l’équilibre en produisant la couleur complémentaire.

Exemple : Le pouvoir de la musique, Oskar Kokoschka 1919, Stedelijk van Abbermuseum de Eindhoven

4- Contraste simultané :
Ce contraste se produit entre une couleur et un gris ou encore entre deux couleurs pures qui ne sont pas strictement complémentaires. Ainsi, les deux couleurs tendent à se repousser l’une l’autre vers leur complémentaire. Les couleurs vibrent et paraissent instables.

Exemple : Terrasse du café, la nuit, Vincent van Gogh 1888, Musée Kröller-Müller, Otterlo, Pays-Bas, réalisé à Arles.  

5- Contraste de la couleur en soi :
Ce contraste est obtenu avec au moins trois couleurs nettement différentes et pures. Pour un effet maximum, les trois couleurs primaires pourront être utilisées.

Exemple : Zulma, Henri Matisse 1950, Statens Museum for Kunst, Copenhagen, Danemark.

6- Contraste de quantité :
C’est un contraste de différence entre les quantités de couleurs. Ainsi il y aura un ration de couleurs GRAND et PETIT, pour un effet assez puissant.

Exemple : Le Jeune homme au gilet rouge, Paul Cézanne 1890/1895, Zurich, Collection particulière

7- Contraste de qualité :
Ce sont les couleurs lumineuses qui s’opposent aux couleurs plus ternes. Ce contraste est obtenu en assombrissant ou en éclaircissant des couleurs lumineuses.

Exemple : Nature morte au dé, Juan Gris 1922, Musée des Beaux-Arts de Nancy

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